Titre : |
Nos têtes sont plus dures que les murs des prisons |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Thierry Lévy, Auteur |
Editeur : |
Paris : Bernard Grasset |
Année de publication : |
impr. 2006 |
Importance : |
83 p. |
Format : |
18 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-246-69671-1 |
Prix : |
9 EUR |
Catégories : |
3 Culture:3.40 Littérature:Forme et genre littéraire:Prose:Essai littéraire 6 Politique, droit et économie:6.05 Systèmes juridiques:Administration de la justice:Sanction pénale:Prison
|
Mots-clés : |
prisons substituts à l'emprisonnement |
Index. décimale : |
365 Etablissements pénitentiaires : prisons |
Résumé : |
A l'égard de la très grande majorité des criminels et des délinquants, la prison a perdu sa raison d'être. Des solutions de rechange plus performantes et plus humaines (moyens modernes de surveillance à distance, biométrie, surveillance électronique, vidéosurveillance) existent. Notre raison en convient mais quelque chose de très profond et de très inavouable, à l'intérieur de chacun d'entre nous, renâcle... Nous ne pourrons envisager de substituer la surveillance à distance à la réclusion de longue durée qu'après avoir purgé nos cerveaux de l'utopie carcérale selon laquelle le coupable trouve dans l'isolement et la privation de liberté, à travers les épreuves d'une souffrance méritée, la force de se régénérer. Or cette utopie renoue avec une conception de l'enfermement antérieure à la réforme pénitentiaire du XVIIIème siècle, qui avait précisément consisté à faire échapper le condamné à la destruction physique ainsi qu'à la cruauté des sévices. La prison était à l'époque parvenue à se faire accepter à la place des mille douleurs réclamées par le désir de vengeance de la société. Si la prison résiste aujourd'hui au changement, ce n'est pas à sa rationalité qu'elle le doit, mais à sa symbolique. Ce sont ses échecs qui la maintiennent, non ses succès. Elle échoue dans l'objectif de réinsertion qu'elle proclame, elle réussit à étancher la passion vengeresse et à infliger une cruauté qu'elle camoufle. |
Nos têtes sont plus dures que les murs des prisons [texte imprimé] / Thierry Lévy, Auteur . - Paris : Bernard Grasset, impr. 2006 . - 83 p. ; 18 cm. ISBN : 978-2-246-69671-1 : 9 EUR
Catégories : |
3 Culture:3.40 Littérature:Forme et genre littéraire:Prose:Essai littéraire 6 Politique, droit et économie:6.05 Systèmes juridiques:Administration de la justice:Sanction pénale:Prison
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Mots-clés : |
prisons substituts à l'emprisonnement |
Index. décimale : |
365 Etablissements pénitentiaires : prisons |
Résumé : |
A l'égard de la très grande majorité des criminels et des délinquants, la prison a perdu sa raison d'être. Des solutions de rechange plus performantes et plus humaines (moyens modernes de surveillance à distance, biométrie, surveillance électronique, vidéosurveillance) existent. Notre raison en convient mais quelque chose de très profond et de très inavouable, à l'intérieur de chacun d'entre nous, renâcle... Nous ne pourrons envisager de substituer la surveillance à distance à la réclusion de longue durée qu'après avoir purgé nos cerveaux de l'utopie carcérale selon laquelle le coupable trouve dans l'isolement et la privation de liberté, à travers les épreuves d'une souffrance méritée, la force de se régénérer. Or cette utopie renoue avec une conception de l'enfermement antérieure à la réforme pénitentiaire du XVIIIème siècle, qui avait précisément consisté à faire échapper le condamné à la destruction physique ainsi qu'à la cruauté des sévices. La prison était à l'époque parvenue à se faire accepter à la place des mille douleurs réclamées par le désir de vengeance de la société. Si la prison résiste aujourd'hui au changement, ce n'est pas à sa rationalité qu'elle le doit, mais à sa symbolique. Ce sont ses échecs qui la maintiennent, non ses succès. Elle échoue dans l'objectif de réinsertion qu'elle proclame, elle réussit à étancher la passion vengeresse et à infliger une cruauté qu'elle camoufle. |
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